L'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn affirme n'avoir pas commis le délit de proxénétisme dont il est accusé dans le cadre de l'"affaire du Carlton".
"Je n'ai commis ni crime, ni délit", a écrit l'intéressé dans une lettre lue mardi par le président du tribunal correctionnel de Lille lors du procès contre un groupe de 14 personnes mises en examen pour "proxénétisme aggravé en réunion".
Selon l'instruction, il existe des preuves irréfutables attestant que DSK jouait le rôle principal dans l'organisation des "soirées libertines" à l'hôtel Carlton de Lille et qu'il savait que les femmes participant à ces soirées étaient des prostituées. Ces preuves ont suffi à accuser l'ex-dirigeant du FMI et ses co-prévenus de proxénétisme, pratique sanctionnée en France au pénal.
"Je ne savais rien du caractère prostitutionnel de ces soirées", a déclaré M. Strauss-Kahn à sa décharge.
Selon la législation française, les intéressés risquent jusqu'à dix ans de prison ferme et une amende de 1,5 million d'euros.
A son arrivée au tribunal, DSK a été accueilli par trois militantes du groupe féministe ukrainien Femen. Torse nu, criant "Macs ou clients déclarés coupables!", elles ont tenté de grimper sur le toit de la voiture de l'ex-ministre socialiste. L'incident n'a duré qu'une minute: les policiers en service devant le tribunal ont plaqué les activistes au sol.