Avant la conférence, ses organisateurs ont pour la première fois rédigé un rapport sur la situation mondiale, qui a réuni des experts renommés du monde entier.
Selon le rapport, les observateurs occidentaux sont notamment préoccupés par la prétendue "doctrine de Poutine" en politique étrangère: "En mars 2014 le président russe a souligné que la Russie devait protéger non seulement les citoyens russes, mais aussi un groupe plus large englobant la population russophone. Cette logique a été mise en œuvre en Crimée et dans le sud-est de l'Ukraine, mais s'appliquera-t-elle à d'autres États avec des minorités russophones?"
L'année dernière, le ministre russe s'était lancé dans une joute verbale avec le secrétaire d'État américain John Kerry et le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. Cette fois l'attention est focalisée sur les discours du vice-président américain Joseph Biden, de la chancelière allemande Angela Merkel et du président ukrainien Piotr Porochenko, prévues également ce samedi. La fermeté de leurs propos envers la Russie dépendra surtout des résultats de la visite d'Angela Merkel et de François Hollande à Moscou aujourd'hui.
D'après une source du ministère allemand des Affaires étrangères, si les trois leaders parvenaient à s'entendre, cela se solderait par des négociations multilatérales sur l'Ukraine à Munich, bien que pour le moment aucune discussion n'ait été fixée. Une source du ministère russe des Affaires étrangères n'exclut pas une telle réunion, mais souligne que "tout sera clair aujourd'hui".