Les USA ont déjà soutenu ce projet. Les consultations se dérouleront dans un nouveau format alterné.
Merkel et Hollande proposeront un nouveau plan de paix "basé sur les principes d'intégrité territoriale" de l'Ukraine, comme l'a annoncé le président français dans une conférence de presse. Il a promis que ce document "donnerait satisfaction à tout le monde". Kerry a également déclaré qu'il comptait sur des avancées dans la recherche de solutions au conflit dans le Donbass dans les jours à venir. Selon l'agence Reuters, Washington n'a pas participé à l'élaboration de ce plan, mais le soutient.
Kerry a également évoqué avec le président ukrainien l'élargissement de l'autonomie du Donbass. Il a rappelé à Piotr Porochenko ses promesses de mettre en œuvre des réformes constitutionnelles et d'organiser des élections honnêtes dans le Donbass. Selon le secrétaire d'État, les acteurs du conflit doivent également cesser le feu, retirer leurs armements lourds et libérer les prisonniers.
"C'est tout sauf un plan de paix. L'initiative des négociations de paix annoncée par Hollande sera de facto une feuille de route pour la création d'une autre Transnistrie ou Abkhazie", juge une source anonyme interrogée par le New York Times. Selon elle, le plan de Hollande et de Merkel n'est qu'une tentative cynique de se dégager des engagements pris dans le cadre des accords de Minsk.
Kiev a laissé entendre à plusieurs reprises qu'il préférerait parler d'un plan de paix dans le Donbass au format de Genève, c'est-à-dire avec la participation de l'UE, de la Russie et des USA. Washington adopte une position bien plus intransigeante en termes de contention de la Russie par rapport aux partenaires européens. Dmitri Peskov a précisé qu'il n'existait aujourd'hui aucun format actif de discussion de la question ukrainienne avec les USA.
D'après Igor Ouchakov, Merkel et Hollande ont été poussés à organiser la réunion de Moscou par la situation dans le sud-est de l'Ukraine, qui s'est significativement dégradée. Les insurgés attaquent actuellement les positions de l'armée ukrainienne près de Debaltsevo cherchant à encercler un groupe militaire de 7 000 hommes. Les troupes des républiques autoproclamées refusent de cesser le feu de manière unilatérale.