La Cour internationale de justice (CIJ) de l'Onu a refusé de satisfaire les plaintes déposées par la Serbie et la Croatie, qui s'accusaient mutuellement du génocide perpétré lors des hostilités de 1991-1995 consécutives à l'effondrement de la Yougoslavie.
Cette décision a été prise par un collège de 17 juges.
La Croatie a intenté la première, en 1999, une action en justice contre la Yougoslavie (dont la Serbie est actuellement successeur en droits). Zagreb a alors accusé les autorités de Belgrade d'avoir commis des crimes de génocide "contre les citoyens croates".
La Serbie a répondu en 2010 par une demande reconventionnelle.
Selon cette dernière, les Serbes vivant dans la région de la Krajina ont été victimes d’un génocide perpétré par l'armée croate en août 1995 lors de l'opération Tempête. Cette opération a abouti à la suppression de la république autoproclamée des Serbes de la Krajina, entité territoriale des Serbes qui résidaient en Croatie.
La Cour conclut que "la Croatie n'a pas établi que des actes susceptibles de constituer l'élément matériel du génocide (…) ont été commis" et que "la Serbie n'a pas réussi à prouver un acte de génocide (…) contre la population serbe", a déclaré le juge président Peter Tomka.