La langue russe à Mons

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L’Ecole d’interprètes internationaux à Mons a la gloire méritée non seulement en Belgique. Les promus de l’Ecole travaillent dans les grandes institutions et compagnies internationales. Comment est le processus d’enseignement pour les étudiants qui apprennent le russe ? La professeur de l’Ecole Anne Godart raconte.

Anne Godart: Dans une faculté universitaire c’étaient les formations en 3 années de bachelier plus 2 années de master, et le corps business s’est formé des interprètes de conférences et des traducteurs, ainsi que des spécialistes de la communication, ça ce qu’il faut bien comprendre. L’enseignement du russe s’inscrit dans cette idée-là: on cherche à former des gens qui ont une langue russe active, opérationnelle, tout de suite là sur le marché de l’emploi. Un petit peu la différence est éventuellement entre ce que nous proposons à Mons et des études à optique plus littéraire. Alors on a cette année-ci en première année pratiquement une soixantaine de débutants en russe, qui partent avec le russe à zéro, puisque le russe n’est pas enseigné en école secondaire en Belgique. Alors notre méthodologie de travail est multidisciplinaire. On donne la primauté à la langue orale, l’écrit viendra s’ajouter. Le but étant à la fin de la première année d’avoir un niveau de maîtrise de la langue russe, qui soit comparable à ce que les jeunes gens ont comme maîtrise de la langue anglaise, quand ils terminent les humanités, les études secondaires.

LVdlR: Et quelles sont les formes de l’enseignement: vous avez des séminaires spéciaux, vous invitez des professeurs russes?

Anne Godart: Notre grande chance c’est avoir à l’Université de Mons le centre russe, qui nous aide vraiment beaucoup dans l’organisation des différents évènements, notamment l’organisation des conférences, on peut inviter des russophones, qu’ils viennent directement de Russie ou des pays russophones, telles que la Biélorussie, l’Ukraine ou même de France ou de Belgique.

LVdlR: Quelles sont les motivations de vos étudiants pour l’étude du russe?

Anne Godart: Ah, c’est question éternelle. Je travaille 25 ans à l’université, et cette question je la pose aux étudiants systématiquement, chaque fois que j’ai de nouveaux étudiants. Pourquoi? Qu’est-ce qui vous amène à choisir le russe? Etant donné que déjà pour moi-même je serais bien incapable de répondre à cette question. Je pense que ça peut être lié à différents facteurs. Il y en a ceux qui s’intéressent au russe via la littérature, c’est la minorité, je dis franchement. Il y en a ceux qui ont des amis qui habitent pays russophones, avec lesquels ils correspondent via des réseaux sociaux par exemple. Nous avons également des jeunes dont l’un ou l’autre parent est d’origine russe ou russophone, et qui essaient de retrouver un lien avec un certain héritage familial, et ça dépend beaucoup de l’image que la Russie donne d’elle-même. Prenez par exemple le fait que les Jeux Olympiques on été organisés à Sotchi. J’ai vu automatiquement une augmentation de 10% dans les inscrits en septembre de l’année en question. Ce sera peut-être pareil avec le foot. On est très lié à l’image que la Russie donne d’elle-même.

LVdlR: Je pense qu’il y a des échanges entre les étudiants russes et belges?

Anne Godart: On a des programmes d’échanges. Les stages professionnels d’une part c’est au niveau du master, et les stages que l’on appelle chez nous Erasmus au sens large pour inclure la langue russe, sont obligatoires au niveau de la troisième bachelier. Dans ce cadre-là nous avons multiplié nos universités partenaires. Ils nous permettent d’envoyer nos étudiants en Russie ou en pays russophones, et de recevoir évidemment des étudiants russes à Mons. Par exemple, l’université de Minsk, c’est notre partenaire historique, mais également avec la MGU, nous collaborons également avec Togliatti, Nijni Novgorod et on va collaborer avec Saint-Pétersbourg et Iaroslavl. Au sein de l’Unon Européenne on collabore avec la Lettonie.

Mons c’est pas une petite ville de province. Je suppose que vous le savez, en 2015, Mons est la capitale culturelle de l’Europe, et ça peut constituer également une bonne raison pour le public russophone de venir à Mons en 2015. C’est une ville très intéressante.

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