Des colis aux enfants du Donbass

Des colis aux enfants du Donbass
S'abonner
Un million d’€ d’aide aux enfants et aux maîtres d’école du Donbass a été collecté l’année dernière à l’initiative de la communauté liégeoise de l’éparchie de Bruxelles et de Belgique de l’Eglise orthodoxe russe. Y ont pris part des paroissiens russophones, mais aussi des Belges de souche.

Depuis avril dernier les autorités à Kiev mènent une opération musclée dans l’est de l’Ukraine contre les habitants de la région mécontents par le coup d’Etat de février 2014. Selon les données du département de l’ONU pour les questions humanitaires, ce conflit armé a fait déjà plus de 4 800 victimes, dont celles de la tragédie du crash du Boeing de ligne malaisien. D’après des experts internationaux le nombre de blessés dépasse 10 mille.

A présent, on prépare à Liège des colis avec des vêtements chauds et des denrées alimentaires pour les enfants du Donbass, contraints à s’abriter dans les sous-sols d’immeubles pendants les tirs d’artillerie contre les quartiers d’habitation. Ecoutons Ella Bondareva, qui dirige l’Association Maison russe à Liège.

Ella Bondareva:Nous avons préparé quelques colis pour les enfants et les femmes qui habitent dans le Donbass, parce que notre population en Belgique est très découragée par la situation dans le Donbass. On a trouvé des vêtements chauds pour les femmes et les enfants, on a préparé presque 50 gants, d’écharpes et de chapeaux pour les enfants et on a envoyé ces vêtements en Allemagne, où l’on organisait les transports pour les faire distribuer dans le Donbass.

LVdlR: Qui était à l’origine de cette idée?

Ella Bondareva: Ce sont les jeunes qui habitent en Belgique, de différentes nationalités, de la Russie, du Biélarus, de l’Ukraine, tous qui attirent l’attention sur la situation là-bas.

LVdlR: Vous êtes aussi membre d’un groupe de religieux orthodoxes à Liège?

Ella Bondareva: Oui, c’est presque 500 familles, qui habitent ici, et ces familles ne sont pas tout à fait orthodoxes, mais se sont des familles russophones, qui viennent régulièrement à l’église orthodoxe à Liège et à Seraing.

LVdlR: C’étaient aussi des Belges?

Ella Bondareva: Bien sûr, parce que ce sont les familles bilingues, où il y a des nationalités russe et belge. Pour les Belges cette situation n’est pas normale, il faut régler ces problèmes.

LVdlR: Vos demandes d’aider les enfants du Donbass ont-elles été toujours accueillies avec compréhension?

Ella Bondareva: Oui, et on a parlé à l’église que peut-être on peut inviter les enfants du Donbass en Belgique, et notre prêtre à l’église russe a proposé de parler avec le gouvernement de Liège pour organiser, par exemple, des colonies pour ces enfants.

LVdlR: C’est surtout pour l’été, je pense.

Ella Bondareva: Oui, pour l’été ou peut-être pour le printemps aussi. Notre association Méridien relie des jeunes qui habitent ici et des jeunes qui habitent en Russie.

LVdlR: Vous visitez assez souvent la Russie?

Ella Bondareva: Pas souvent, mais presque une-deux fois par an.

LVdlR: Je vous souhaite du succès dans cette action, parce que quand on voit les images sur l’écran de télévision avec ces enfants et les femmes âgées, qui doivent vivre dans les caves, sous les bombardements, c’est tout à fait affreux.

Ella Bondareva: Oui, c’est très difficile et c’est très dur maintenant, et les jeunes belges, qui habitent ici, sont tout à fait d’accord avec nous dans cette situation. Beaucoup de Belges ont apporté des vêtements chauds pour les femmes et les enfants, et des colis alimentaires pour les habitants du Donbass.

Ella Bondareva a raconté que deux orphelinats à Slaviansk avaient été détruits par l’artillerie de l’armée ukrainienne, et les enfants vivent pendant déjà six mois dans un sous-sol d’une maison d’habitation. Les écoles catholiques de Liège sont prêtes à accueillir ces enfants pour 2-3 semaines en les installant dans des salles sportives.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала