La baisse actuelle du rouble présente une menace importante pour les économies de neuf pays de l'ex-URSS, dont les habitants partent en masse en Russie pour travailler, écrit lundi The Guardian.
Parmi les pays concernés figurent notamment la Moldavie, le Kirghizstan et le Tadjikistan dont les économies sont dépendantes des virements bancaires de leurs ressortissants travaillant en Russie à 25, à 31,5 et à 42% respectivement, selon les données de la Banque mondiale citées par le journal britannique.
Les autres Etats sur la liste sont l'Arménie (21%), la Géorgie (12%), l'Ukraine (5,5%), la Lettonie (4,5%), l'Azerbaïdjan (2,5%) et l'Ouzbékistan (12%).
Toujours selon le Guardian, la chute du rouble est susceptible de provoquer une crise politique dans certains de ces pays. Les économies de l'espace post-soviétique sont étroitement interdépendantes, et la baisse du cours de la monnaie russe se répercute sur les devises des pays voisins, explique le quotidien.
Au total, les pays en question risquent de perdre plus de 10 milliards de dollars en 2015. Sur fond de difficultés économiques, un important nombre de migrants de travail en provenance d'ex-républiques soviétiques envisagent de quitter la Russie, indique le journal.
A la mi-décembre, le rouble a reculé de 17% en deux jours, affichant ainsi une chute inédite depuis la crise financière de 1998.