Le nombre d'Européens partis faire le djihad peut atteindre 5.000 personnes, a estimé mardi à Londres le directeur d'Europol Rob Wainwright.
"Nous parlons de quelque 3.000 à 5.000 citoyens de l'Union européenne", a déclaré M.Wainwright, interrogé par la commission des Affaires intérieures du Parlement britannique sur le nombre de personnes qui ont quitté l'Europe pour aller se battre au Proche-Orient.
Selon le chef de la police européenne, ces 3.000 à 5.000 Européens, des jeunes hommes en majorité, qui sont partis faire le djihad dans des pays comme la Syrie pourraient représenter une menace de retour chez eux.
Auparavant, le premier ministre français Manuel Valls a annoncé que, d'ici la fin d'année, des quartiers spécifiques seraient créés pour des islamistes radicaux au sein d'établissements pénitentiaires en France.
Après les attentats qui ont fait 17 morts et dont deux des auteurs auraient été en contact en détention, beaucoup de questions se posent sur le système carcéral hexagonal et les méthodes employées pour tenter de juguler la propagande extrémiste. Les tueurs de Paris ont tous adhéré au fondamentalisme après des séjours sous les verrous.
Une série d'attaques djihadistes perpétrées du 7 au 9 janvier dernier s'est soldée par 17 morts en France. Trois terroristes, auteurs de l'attaque mercredi contre la rédaction de l'hebdomadaire parisien Charlie Hebdo, des prises d'otages vendredi à Dammartin-en-Goële et dans une épicerie kasher de Paris et du meurtre jeudi d'une policière ont été abattus dans le cadre de deux assauts simultanés lancés le 9 décembre par la police française.
Environs quatre millions de Français ont participé dimanche aux manifestations antiterroristes en hommage aux victimes des attentats meurtriers.