Selon M. Farley, des armements hypersoniques sont actuellement développés par les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l'Inde.
"Les Etats-Unis conçoivent des armes hypersoniques pour deux raisons. Premièrement, nous voulons tuer des gens vite et sans aucun risque de guerre thermonucléaire mondiale. Deuxièmement, nous voulons être en mesure de percer les systèmes de défense des adversaires qui nous égalent en puissance", estime l'analyste.
Le terme "arme hypersonique" englobe les systèmes de frappe de grande précision capables de se déplacer à la vitesse de Mach 5 (cinq fois la vitesse du son), voire plus vite. Il s'agit d'une arme de dernière génération, comme les missiles de croisière Tomahawk et les systèmes de combat Advanced Gun System.
Parmi les armes hypersoniques de moyenne portée, l'expert cite les missiles balistiques à haute précision dont disposent la Russie et la Chine.
D'après Robert Farley, "si les Etats-Unis développent ce type d'armements, c'est parce que Washington a besoin d'une arme capable d'anéantir rapidement et efficacement n'importe qui et n'importe où". Depuis l'apparition d'Al-Qaïda à la fin des années 1990, cet argument détermine la politique de sécurité nationale des Etats-Unis. Les attentats du 11 septembre 2001 ont poussé les Etats-Unis à étudier la possibilité de créer des systèmes hypersoniques capables de détruire les armes nucléaires et chimiques avant même leur lancement.
La Russie et la Chine sont mues par d'autres considérations, estime l'analyste.
"Les Russes ont évidemment conscience de l'efficacité de tels systèmes, mais ils n'en ont pas besoin pour frapper quelqu'un dans quelque point du globe", estime l'expert.
Selon lui, "la Russie et la Chine suivent la logique qui consiste à ne pas être en retard sur les Etats-Unis et à pouvoir bâtir leurs propres systèmes de défense efficaces".
D'après Robert Farley, le monde s'engage dans une nouvelle course aux armements, cette fois-ci aux armements hypersoniques.