Le temps presse pour régler le conflit palestino-israélien, et l'Union européenne doit élaborer une approche commune sur la question de la reconnaissance d'un Etat de Palestine, a estimé lundi le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Garcia-Margallo.
"Nous avons l'impression que le temps expire, et qu'il faut agir vite, autrement une solution viable à deux Etats sera physiquement impossible", a déclaré M.Garcia-Margallo lors d'une réunion ministérielle de l'UE à Bruxelles.
Et d'ajouter que la reconnaissance de la Palestine à titre d'Etat "devrait être une décision européenne".
"Le pire service que nous pouvons rendre à la paix au Proche-Orient, c'est de promouvoir des décisions exclusivement nationales, quand chaque pays agit en cavalier seul au lieu de rechercher une solution commune si nous voulons effectivement avoir une politique extérieure commune", a souligné le chef de la diplomatie espagnole.
La semaine dernière, M.Garcia-Margallo a laissé clairement entendre que Madrid pourrait reconnaître l'Etat de Palestine sans attendre un accord préalable entre Palestiniens et Israéliens. Le ministre a reconnu toutefois qu'un Etat palestinien ne pourrait être viable qu'à la conclusion d'un accord avec l'Etat hébreu car il serait nécessaire de régler les problèmes des frontières, du retour des réfugiés et du statut de Jérusalem. L'Espagne ne cesse de préconiser une solution viable à deux Etats au conflit israélo-palestinien afin que les citoyens des deux pays puissent vivre dans la paix et la sécurité. La Chambre haute du parlement irlandais a récemment adopté une motion demandant au gouvernement de Dublin de reconnaître un Etat palestinien. Un vote similaire de la Chambre des communes a eu lieu auparavant en Grande-Bretagne, alors que la Suède a confirmé son intention de reconnaître un Etat palestinien.
Après la Suède, la Grande-Bretagne et l'Irlande, c'est au tour de l'Espagne de se prononcer sur la question.