D’abord, les parties ont confirmé que la visite de Poutine au Japon restait à l’ordre du jour, voire était l’une des tâches prioritaires Des délais concrets ont été évoqués et des instructions données pour concerter les détails de la visite de travail, qui aura lieu, probablement, l’année prochaine.
Un autre moment important réside en ce que les parties ont échangé, dans une atmosphère tranquille, marquée par la confiance, leurs opinions sur les sujets les plus délicats. Y compris des questions sur lesquelles les parties divergeaient. Notamment, la situation en Ukraine. Or ce dialogue a été constructif et n’a pas conduit à une incompréhension. Il importe que les parties aient évoqué leur coopération économique, en confirmant que tout ce qui avait été atteint au cours de la récente visite de M. Abe à Moscou restait en vigueur, que tous les domaines de coopération connaîtraient un essor. Ceci est important parce l’économie constitue la base des rapports russo-nippons et qu’elle va déterminer également le climat politique.
M. Streltsov appelle à ne pas sous-estimer l’impact des événements ukrainiens sur les rapports entre la Russie et le Japon, en particulier sur le échanges économiques et commerciaux. Or, dit l’expert, le Japon occupe une position à part à l’égard de la Russie, marquée par la bienveillance, par plus de souplesse et de pragmatisme.
L’on sait que le Japon s’est rallié aux sanctions antirusses sous la pression des Etats-Unis, et une récidive est encore possible, constate M. Streltsov. Il considère, toutefois, qu’à l’étape présente les Etats-Unis n’ont pas intérêt à quereller Moscou et Tokyo.