Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye a décidé jeudi d'offrir la liberté provisoire au chef de file du Parti radical serbe (SRS) Vojislav Seselj, 60 ans, en raison de son mauvais état de santé, rapportent les médias internationaux.
L'homme politique peut rentrer en Serbie en attendant son jugement, pour y recevoir un traitement médical à condition qu'il n'ait aucun contact avec les personnes ayant témoigné lors de son procès et qu'il se présente devant les juges si ceux-ci l'exigent.
M.Seselj a subi deux interventions chirurgicales aux Pays-Bas, en mars 2011 et en décembre 2013, pour réparer son stimulateur cardiaque et enlever une tumeur du côlon. Les représentants du SRS ont annoncé en octobre dernier que M.Seselj souffrait de métastases au foie avant de réclamer sa libération immédiate pour qu'il puisse recevoir des soins médicaux "dans un environnement plus approprié".
Vojislav Seselj s'est rendu au TPIY en février 2003, son procès s'est déroulé de novembre 2007 à mars 2012. Il fait face à trois chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et à six chefs d'accusation de crimes de guerre commis entre 1991 et 1993, dont persécutions, déportations, meurtres et tortures.