Le règlement des problèmes du Proche-Orient passe entre autres par "la reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat", a déclaré vendredi à Sotchi Dominique de Villepin, ancien premier ministre et ministre français des Affaires étrangères.
"Il nous faut une solution pour le Proche-Orient. Cela signifie la reconnaissance d'un Etat palestinien avec un nouveau gouvernement unifié du Fatah et du Hamas", a indiqué M.de Villepin lors d'une réunion du Club de discussion international Valdaï.
Et d'ajouter que pour l'établissement d'une paix locale, une stratégie globale était nécessaire.
Evoquant d'autres crises au Proche-Orient, l'homme politique français a insisté sur la nécessité de "mettre en place un gouvernement de transition inclusif en Syrie pour faire cesser l'effusion de sang, organiser la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique et éviter la déstabilisation en Liban et en Jordanie".
Les Palestiniens plaident pour le retrait des troupes israéliennes des territoires occupés suite à la guerre de 1967, où ils envisagent de créer leur Etat avec Jérusalem-Est pour capitale.
Israël est hostile à ces projets, considérant l'ensemble de Jérusalem comme sa "capitale éternelle et indivisible".
La résolution 67/19 de l'Assemblée générale des Nations unies a accordé à la Palestine le statut d'Etat observateur auprès de l'Onu et a réaffirmé "le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'indépendance dans un Etat de Palestine sur le territoire palestinien occupé depuis 1967". Néanmoins, l'Union européenne et la plupart de ses pays membres n'ont toujours pas reconnu officiellement la Palestine en tant qu'Etat indépendant.