Téhéran a soumis à une critique virulente la politique de non-ingérence de l'Occident dans la situation dans la ville syrienne de Kobane assiégée par les djihadistes de l'Etat islamique (EI), rapporte mardi l'agence IRNA en référence à la porte-parole de la diplomatie iranienne Marzieh Afkham.
"Le gouvernement syrien a besoin d'un soutien dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré Mme Afkham, citée par l'agence.
Elle a appelé la communauté internationale à empêcher l'extermination des Kurdes à Kobane, ajoutant que Téhéran avait déjà adopté de son côté une série de mesures visant à satisfaire les besoins vitaux de la ville en détresse.
A présent, les extrémistes de l'Etat islamique contrôlent environ 60 villages kurdes. Plus de 140.000 civils ont déjà fui Kobane pour la Turquie voisine.
La semaine dernière, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré qu'Ankara ne voulait pas que Kobane passe sous le contrôle de l'EI.
L'Etat islamique, appelé autrefois l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), sévissait au départ principalement en Syrie où il combattait les troupes gouvernementales, acquérant la réputation de l'une des organisations terroristes les plus cruelles. Il y a quelques mois, l'EI s'est soudainement activé en Irak en s'emparant d'importants territoires. Fin juillet, l'EI a proclamé un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens sous son contrôle.
Depuis le 8 août, l'armée américaine porte des frappes aériennes contre les positions des djihadistes de l'EI en Irak, et dès le 23 septembre, en Syrie. A signaler que les Etats-Unis bombardent le territoire de la Syrie sans l'aval des autorités de ce pays. Washington soutient en Syrie l'opposition "modérée" qui combat tant contre les troupes gouvernementales que contre les djihadistes de l'EI.