Des fosses communes ont été mises à jour en territoire que les forces ukrainiennes viennent d’abandonner.
La première fosse a été trouvée en territoire de la mine Kommounar non loin de Donetsk. Les corps légèrement recouverts de terre ont été découverts au cours des travaux de déminage du territoire de la mine après le départ des forces ukrainiennes. En présence des inspecteurs de l’OSCE quatre corps ont été exhumés : d’un homme et de trois femmes, dont l’une probablement enceinte. Tous en tenue civile, avaient les mains liés et portaient des traces de balles tirées dans la tête à bout portant. Deux corps étaient entièrement décapités. Les médecins légistes auront à identifier les morts et à établir quand ils ont été tués. Tandis que les circonstances de cette tuerie doivent faire objet d’une enquête internationale. Il ne faut pas permettre aux coupables d’éviter un jugement, met en relief l’expert de l’Institut russe des études stratégiques Ajdar Kourtov.
« Des faits toujours nouveaux attestent de l’extermination des civils sans armes, ne participant pas aux combats du côté des milices. Les corps découverts confirment que les victimes étaient torturées : on coupait les membres aux personnes arrêtées, marquait au fer rouge leurs corps de signes différents, dont les symboles nazis. Ces faits exigent l’ouverture d’une enquête internationale. Pourquoi l’Occident, qui aime invoquer les droits de l’homme, débat activement jusqu’à présent le thème de violation des normes humanitaires au cours, par exemple, des guerres aux Balkans ? La tragédie de Srebrenica (République de Bosnie-Herzégovine) ne quitte pas les pages des journaux et le petit écran, alors que ce même sujet concernant le sud-est d’Ukraine ne trouve pas d’écho dans la presse. »
Mais à présent, après la découverte des fosses communes près de Donetsk, la Garde nationale ukrainienne ne sera pas éluder la responsabilité pour les crimes contre des civils, est persuadé Alexeï Pouchkov, chef du comité pour les Affaires internationales à la Douma d’Etat de Russie. Moscou est décidée pour sa part à poser cette question sur les terrains juridiques internationaux – au Conseil de l’Europe, à l’APCE, à l’OSCE.
La mine Kommounar n’est pas la seule fosse commune découverte ces jours-ci. D’après les habitants locaux, les soldats de la Garde nationale ukrainienne fusillaient les gens pour leurs liens présumés avec les milices. Il est fort probable que beaucoup d’autres fosses communes soient trouvées dans la région.