L'intégration européenne des pays issus de l'URSS signifie la perte de leur souveraineté, ont estimé vendredi les participants à un duplex Moscou-Chisinau intitulé "Leçons ukrainiennes pour la Géorgie et la Moldavie" et organisé par l'agence Rossiya Segodnya.
"De nombreux Moldaves critiquent la rupture avec la Russie. Quant aux dirigeants moldaves, la signature de l'accord d'association Moldavie-UE a transformé les élites politiques moldaves en simples "surveillants" qui gouvernent le pays dans l'intérêt de l'Occident. Ce dernier compte profiter de la rupture des liens entre les pays de l'espace post-soviétique de la Russie", a déclaré Vladimir Lepekhine, directeur de l'Institut de la Communauté économique eurasiatique (CEEA).
Selon l'expert, certains membres des élites moldaves préconisent le rapprochement de la Moldavie avec l'UE, alors que d'autres, détenteurs de passeports roumains, veulent que leur pays adhère à la Roumanie.
D'après Igor Chichkine, directeur adjoint de l'Institut des pays de la CEI, l'intégration européenne n'est pas le choix des élites de la Communauté, mais le résultat des pressions politiques exercées par l'Europe.
L'association Moldavie-UE et le libre-échange avec la CEI compatibles (PM moldave) >>
"Le Partenariat oriental n'était pas destiné à ouvrir l'accès aux nouveaux marchés. Même le marché ukrainien ne revêt actuellement pas beaucoup d'importance pour l'UE. La mission principale était d'empêcher l'intégration de ces pays à la Russie. Il faut noter que l'UE a redoublé d'efforts en voyant une tendance à la réintégration économique de l'ex-URSS. L'exemple de l'Ukraine le montre clairement. L'intégration à l'UE n'est pas le choix de la CEI, mais le choix de l'Europe", a conclu M.Chichkine.
La Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine ont signé des accords d'association avec l'UE le 27 juin dernier.