Le Boeing malaisien, qui s'est écrasé en juillet en Ukraine, aurait été abattu par un missile air-air et un obus de 30 mm d'un avion d'attaque Su-25, rapporte mercredi le journal malaisien New Straits Times se référant à des experts.
"Plusieurs photos des lieux du crash montrent des éclats ressemblant à ceux d'une arme téléguidée et sur d'autres photos on voit des traces d'un tir plus précis, d'un tir de canon. Nous sommes en train de l'analyser", a indiqué un expert au journal malaisien.
Selon les experts, cette hypothèse explique la nature des dégâts causés au Boeing 777, notamment la présence de trous ronds qui seraient le résultat d'un tir de canon, et de trous déchirés par un missile.
Les experts cités par le journal estiment qu'un missile air-air à tête chercheuse thermique doté d'une ogive de 3 kg a frappé les moteurs de l'avion de ligne.
Si l'avion avait été frappé par un missile sol-air Bouk, il aurait été complètement détruit et l'agresseur n'aurait pas eu besoin d'utiliser un canon de 30 mm.
Le Boeing volait à 10.600 m d'altitude alors que l'avion d'attaque Su-25 a un plafond pratique de 7.600 m. Selon les experts, le pilote du Su-25 aurait dû le pousser "au maximum de ses performances, mais c'est tout à fait possible".
Le général Andreï Kartapolov, chef du commandement opérationnel de l'Etat-major général des Forces armées russes, a antérieurement annoncé qu'un avion de combat ukrainien, probablement un Su-25, volait à une distance de 3 à 5 kilomètres du Boeing malaisien qui s'est écrasé plus tard. Il a rappelé que le Su-25 est capable de détruire des cibles aériennes à une distance de 5 km.
D'après les médias, les données des boites noires du Boeing 777 ne contredisent pas l'hypothèse selon laquelle l'avion a été endommagé par un missile air-air.
Un Boeing 777 de Malaysia Airlines effectuant le vol MH17 Amsterdam-Kuala-Lumpur avec 298 personnes à bord s'est écrasé le 17 juillet dans la région ukrainienne de Donetsk (est) sans laisser de survivants. L'appareil est tombé dans une zone d'affrontements entre l'armée ukrainienne et les forces d'autodéfense populaire. Les autorités de Kiev accusent les insurgés d'être à l'origine du crash, mais ces derniers déclarent ne pas disposer de systèmes capables d'abattre un avion volant à 10.050 m d'altitude.