La Grande-Bretagne, les Etats-Unis ou Israël peuvent être impliqués dans le meurtre de l'ancien agent du FSB Alexandre Litvinenko, a déclaré samedi à Rimini (Italie) son frère Maxim Litvinenko dans une interview au Mail on Sunday.
"Ça aurait pu être des Britanniques, des Américains ou des Israéliens. Pourquoi la mort de mon frère pouvait-elle intéresser les services spéciaux britanniques? Pour orienter l'opinion publique contre [le président russe Vladimir] Poutine", a indiqué Maxim Litvinenko.
Il a expliqué que son frère envisageait retourner en Russie. Comme il possédait beaucoup d'informations sur les dissidents ayant trouvé l'asile à Londres, son retour "aurait pu embarrasser les Britanniques et les Américains". Ceci étant dit, les services spéciaux russes n'étaient pas intéressés par le meurtre de l'ex-agent du FSB, a expliqué M.Litvinenko.
"Il ne faisait pas d'espionnage. Aucun secret d'Etat ne lui a été confié. Il était chargé d'un travail ordinaire et l'Etat n'était pas intéressé par sa personnalité", a souligné Maxim Litvenenko.
Il a en outre confié que les relations entre son défunt frère et sa veuve Marina étaient tendues.
La veuve d'Alexandre Litvinenko a de son côté fustigé la déclaration de son frère, indiquant que "80% de ses propos étaient mensongers".
Exilé au Royaume-Uni en 2000 et naturalisé Britannique en 2006, Alexandre Litvinenko est décédé à Londres le 23 novembre de la même année. Des spécialistes britanniques ont affirmé avoir découvert dans son corps du polonium-210, matière hautement radioactive. Les résultats officiels de l'autopsie n'ont jamais été publiés.
Mardi dernier, la ministre de l'Intérieur britannique, Teresa May, a donné son feu vert à une enquête publique sur la mort d'Alexandre Litvinenko. Les premières audiences sont prévues le 31 juillet.