Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) juge nécessaire de renoncer au dialogue avec l'Otan et de resserrer les liens avec la Chine et l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), a annoncé lundi le secrétaire général de l'OTSC Nikolaï Bordiouja.
"Le Conseil des ministres des Affaires étrangères a jugé nécessaire de suspendre les tentatives de relancer le dialogue avec l'Otan […]. Le Conseil a également recommandé de promouvoir la coopération avec l'OSCE", a affirmé M. Bordiouja à la Douma lors d'une rencontre avec les chefs des délégations parlementaires représentant les pays membres de l'OTSC à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE.
Selon M. Bordiouja, la priorité est désormais accordée au renforcement de la coopération avec l'Organisation de coopération de Shanghai et des relations bilatérales avec la Chine.
"Il est également nécessaire d'élargir le soutien politique apporté par l'OTSC à des organisations internationales d'Amérique latine et des Caraïbes. Une attention particulière sera accordée au développement des relations avec l'Iran qui exerce une influence incontestable dans la région, surtout compte tenu du facteur afghan", a souligné le secrétaire général de l'OTSC.
Il a également souligné la nécessité pour tous les membres de l'OTSC de respecter la discipline collective dans les cas où les Etats occidentaux tenteraient d'appliquer leur ligne politique visant à envenimer les relations internationales de partenariat.
"Le prétendu deux poids, deux mesures et la tendance impardonnable qui consiste à tricher sur les faits constituent un moyen répandu de façonner l'opinion publique au sujet des processus en cours dans le monde", a conclu M. Bordiouja.
Créée en 2002, l'Organisation du traité de sécurité collective, parfois qualifiée d'"Otan russe", est une organisation politico-militaire qui regroupe l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.
