Le contrat gazier signé mercredi entre la Russie et la Chine aura un effet positif sur l'économie russe et permettra à cette dernière de manœuvrer entre différents consommateurs de "combustible bleu", estime Vladimir Potanine, PDG du groupe russe Norilsk Nickel.
"Il s'agit d'un des contrats les plus importants jamais conclus non seulement par la Russie, mais aussi dans le monde. Bien entendu, il exercera un effet substantiel sur le développement de notre économie nationale, et cet effet sera, sans nul doute, positif", a déclaré M. Potanine aux journalistes dans les couloirs du Forum économique international qui se déroule du 22 au 24 mai à Saint-Pétersbourg.
"Il n'est pas tout à fait correct de dire que la Russie se tourne de l'Ouest vers l'Est. Ce contrat augmente notre marge de manœuvre, si bien que nous pourrons désormais commuter nos ressources de l'Ouest vers l'Est et vice versa compte tenu de la situation, de la conjoncture, de l'évolution des relations avec nos partenaires. Il s'agit d'une augmentation de notre champ de manœuvre et non d'une réorientation unilatérale. Tel est, à mon avis, le principal bilan de ce contrat", a ajouté le PDG de Norilsk Nickel.
Le russe Gazprom et la Chine National Petroleum Corporation (CNPC) ont signé mercredi un contrat prévoyant la livraison de 38 milliards de mètres cubes de gaz par an à la Chine pendant 30 ans. Le coût total du projet se chiffre à 400 milliards de dollars.
Selon le contrat, le prix du gaz est lié à celui du pétrole, et les livraisons pourraient débuter d'ici quatre à six ans.
La Russie investira dans le projet 55 milliards de dollars et la Chine environ 20 milliards.