Les chercheurs, dont les travaux paraissent dans la revue américaine Science, ont été surpris de constater que le Drongo pouvait tromper d'autres animaux de façon répétée.
Ils ont observé 64 Drongos pendant 847 heures dans la réserve de Kuruman River, dans le désert de Kalahari en Afrique du Sud, durant lesquelles ils ont effectué 688 tentatives pour s'emparer de la nourriture de leurs voisins, la plupart couronnées de succès.
Quand son propre cri d'alerte n'est plus pris au sérieux par une victime, l'oiseau change alors de répertoire pour imiter le cri d'alarme d'une autre espèce, explique Tom Flowers, un biologiste de l'université du Cap en Afrique du Sud, auteur de cette étude.
Il serait ainsi capable d'imiter jusqu'à 51 différentes espèces d'oiseaux et de mammifères, comme la mangouste ou le chacal.
Généralement les animaux reconnaissent les cris d'autres espèces signalant un danger.Ce don exceptionnel permet au Drongo, un oiseau noir aux reflets métalliques pesant de 70 à 125 grammes, de dépasser les contraintes vocales qui normalement limitent de telles tromperies dans la nature.
Comme il peut recourir à une grande variété de cris d'alerte, les autres animaux ne peuvent pas en mémoriser un en particulier qu'ils pourraient attribuer au Drongo, expliquent les biologistes.
Selon ces chercheurs, ces oiseaux dérobent ainsi jusqu'à un quart de la nourriture abandonnée par les animaux qu'ils ont fait fuir, informe l'AFP.