Les experts possèdent très peu d’informations sur ce nouveau char chinois. Même le nom officiel de cette machine reste inconnu. Selon certaines sources, il s’agirait du « char léger de type 99A2 », qui peut être confondu avec la nouvelle version du char de combat chinois de type 99. Cette machine devrait être équipée d’un canon de 105 mm de diamètre, dotée d’une armure frontale de la coque et de la tourelle, en partie empruntée au char du type 99.
C’est l’unique char léger au monde fabriqué en série et destiné à mener des combats dans des zones montagneuses. Il devrait remplacer les chars légers de type 62, des engins moins sophistiquées et bon marché, équipées d’armures et d’armement légers.
Le char de type 99 possède une construction compliquée et assez originale. Par exemple, il est doté d’un nouveau châssis assez coûteux. Par ordre de prix, ce char est comparable à un char militaire lourd. Mais avant le lancement de sa production en série, il faudra mener des tests pendant un certain temps.
Pourquoi la Chine a-t-elle décidé de réaliser un tel projet, qui n’a pas d’analogue au monde ? Ce char léger dépasse à peine par son équipement la machine de combat d'infanterie WZ502G. Il possède certes une meilleure protection, mais cet avantage est-il suffisant pour justifier les coûts de création de ce nouveau modèle ? Avec une masse d'environ 30 tonnes, contre 50 tonnes pour les chars de combat, il sera moins bien protégé. Les menaces venant de la part des missiles antichars d'infanterie, d'artillerie et des armes antiaériennes le toucheront autant que les chars de combat lourds, qui opèrent en plaine. Il convient de rappeler que l’utilisation massive de chars du projet 62 lors de la guerre du Vietnam en 1979 a conduit à des pertes considérables du côté chinois. Et après cette grande défaire, la Chine a suspendu les projets d’élaboration des chars légers.
Cependant l'Inde envisage une possible acquisition des chars légers pour ses troupes déployées en montagne. Par le passé, ce pays a tenté de développer ce type de chars sur le châssis BMP-1. Mais sans succès. C’était sans doute l’un des motifs du début de la collaboration avec les constructeurs chinois sur une nouvelle machine.
En Russie, l’analogue de ce char léger chinois, le blindé automoteur à canon antichar 2S25 Sprut-SD, a été fabriqué en petites séries (en tout environ 40 véhicules) depuis 2005. A la différence du prototype chinois, le modèle russe est équipé d’un armement plus puissant, et possède une masse de 18 tonnes. Le 2S25 Sprut-SD est doté certes d’une protection beaucoup plus faible comparé à son analogue chinois, car il est utilisé pour des missions différentes en Russie. Mais en même temps, le 2S25 Sprut-SDest équipé d’un châssis modifié destiné aux véhicules militaires de débarquement.
La Chine a utilisé auparavant des châssis de chars légers de type 62 et 63 pour la fabrication d’un large spectre de techniques spéciales, notamment des machines d’ingénierie, de réparation et de récupération, des systèmes d'artillerie, mais aussi des véhicules blindés. Le développement d’un nouveau châssis nécessite des efforts beaucoup plus importants. C’est pourquoi la conception d’un véhicule militaire spécialisé sur sa base est une décision pour le moins surprenante. Toutefois il sera intéressant d’observer le développement de ce prototype unique d’engin militaire chinois. T
