Le consortium allemand Siemens AG poursuivra sa coopération avec la Russie malgré les sanctions occidentales, a déclaré mercredi à Moscou Joe Käser, PDG de Siemens AG, lors d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.
"Siemens continuera à localiser sa production et œuvrera pour l'industrialisation de votre pays. Siemens a déjà investi environ 800 millions d'euros dans l'économie russe dans l'espoir de mener une coopération à long terme", a indiqué M.Käser.
Le PDG de Siemens AG a annoncé avoir rencontré mercredi le PDG du groupe public russe Gazprom Alexeï Miller. Les deux responsables se sont mis d'accord de poursuivre leur coopération.
L'UE, les Etats-Unis, le Canada et le Japon ont adopté des sanctions contre la Russie suite à l'adhésion à la Russie de la république de Crimée, jusque-là appartenant à l'Ukraine. La Russie a adopté des sanctions en riposte.
Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. M.Ianoukovitch a déclaré qu'il avait quitté le pays sous la menace de persécutions, mais qu'il restait le président légitime de l'Ukraine. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.
Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance et la réunification avec la Russie. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars.