MEA a assuré avoir à plusieurs reprise appelé les passagers retardataires à se présenter à la porte d'embarquement, mais aucun signe du fils du ministre.
« Les passagers n'ont pas répondu aux appels et l'avion a décollé avec plusieurs minutes de retard », selon un communiqué de la compagnie, publié par l'Agence nationale d'information (ANI) libanaise.
« Environ 20 minutes avant le décollage, Middle East Airlines a été informée par son bureau de Bagdad que l'avion serait empêché d'atterrir si un passager n'était pas à bord », a expliqué MEA.
Ce passager n'était autre que Mahdi al-Ameri, le fils du ministre irakien des Transports, Hadi al-Ameri. Et l'avion a donc fait demi-tour.
MEA a précisé être en contact avec les autorités irakiennes à propos de cet incident, qui a causé, selon elle, des pertes financières et désorganisé les plans de vols.
A Bagdad, l'incident a suscité des réactions contrastées, le Premier ministre, Nouri al-Maliki, appelant à ce que soient licenciés ceux qui ont exigé le retour de l'avion, tandis que le ministère des Transports a nié toute responsabilité.
M. Maliki a exigé que « toutes les personnes responsables » du demi-tour de l'avion soient « licenciées », a annoncé son porte-parole à l'AFP.
Plus tôt, le porte-parole du ministère des Transports avait affirmé qu'il était « totalement faux » que l'avion ait fait demi-tour à cause du fils du ministre.
Il a ajouté que MEA avait été informée avant le décollage que l'avion ne serait pas autorisé à atterrir pour des raisons de maintenance à l'aéroport de Bagdad, affirmant que c'est pour cela qu'il avait dû faire demi-tour.