Le président russe Vladimir Poutine a prévenu l’Europe contre les décisions impulsives. A la conférence de presse du 4 mars, il a rappelé que Moscou agissait dans le cadre de la loi, et qu’il n’était pas question de menaces ou d’agression contre l’Ukraine.
« Pour ce qui est des sanctions : leurs conséquences devraient intéresser, avant tout, ceux qui veulent les introduire. Je pense que dans le monde moderne, lorsque tout est lié et tous sont interdépendants, on peut se porter préjudice l’un à l’autre, mais ce sera un préjudice mutuel, il ne faut pas l’oublier. »
Il s’agit d’une pression politique sur la Russie sans précédent, d’une guerre d’information et d’une pression brutale sur l’opinion publique en Europe, a dit à La Voix de la Russie le chef du Centre d’études européennes de l’IMEMO Alekseï Kouznetsov.
« Malheureusement, nous voyons que depuis de longues années, l’Union Européenne, certains de ses membres, ainsi que les Etats-Unis, mènent à l’égard de la Russie une politique de deux poids, deux mesures. On nous a souvent trompés : au sujet du régime sans visa, de l’élargissement de l’OTAN vers l’Est qui créé une menace réelle à la Russie. Plusieurs experts craignent que les dernières démarches de nos partenaires occidentaux ne soient liées avec le désir de déployer les armes européennes américaines plus près de Moscou. »
Selon le Guardian, la crise a pour raison, entre autres, le désir flagrant de l’OTAN de poursuivre son élargissement vers l’Est – sur le territoire appelé récemment « espace postsoviétique ».
D’une façon ou d’une autre, pour l’UE, la question se pose ainsi : est-ce que pour ceux qui sont arrivés au pouvoir à Kiev grâce aux Etats-Unis (en Europe, on croit que le projet d’éloignement de l’Ukraine de la Russie est purement américain), la destruction des relations avec Moscou serait justifiée ? T