L'UE, qui propose l'intégration européenne à l'Ukraine, n'exerce aucune pression sur ce pays, a déclaré mardi Elmar Brok, président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen.
"Nous n'avons jamais dit que nous les poussons à trouver le paradis en Europe. Nous disons qu'ils auraient peut-être intérêt à faire ce choix", a déclaré M. Brok lors d'une discussion avec le représentant permanent de la Russie auprès de l'UE Vladimir Tchijov. Selon le parlementaire allemand, les pays indépendants doivent se sentir en sécurité.
M. Tchijov a pour sa part critiqué la tendance à "créer le sentiment que les pays et les peuples ne peuvent se sentir en sécurité qu'au sein de l'Union européenne".
"L'UE n'est pas l'unique source de valeurs et de standards dans le monde. Le monde est multipolaire", a souligné le diplomate russe.
Depuis le 21 novembre 2013, l'Ukraine connaît une vague de protestations populaires déclenchées par la décision du pouvoir de suspendre le processus d'association avec l'Union européenne. Des affrontements entre les manifestants et la police survenus à la mi-janvier ont fait trois morts.
Face à la pression populaire, le président Viktor Ianoukovitch a accepté le 28 janvier la démission du premier ministre Nikolaï Azarov. Le premier vice-premier ministre Sergueï Arbouzov exerce les fonctions de chef du gouvernement.
Des troubles violents ont repris à Kiev mardi, le jour d'une réunion de la Rada Suprême où les partis d'opposition ont réclamé une réforme constitutionnelle et le rétablissement du régime parlementaire dans le pays.