Affaire Magnitski: les émotions l'emportent sur la logique (sénateur russe)

S'abonner
Les membres de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) regrettent que les émotions l'aient emporté sur la logique lors des débats sur l'affaire Magnitski à l'Assemblée.

Les membres de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) regrettent que les émotions l'aient emporté sur la logique lors des débats sur l'affaire Magnitski à l'Assemblée.
 
"Il est dommage que les membres de l'APCE aient été entraînés dans cette politisation et que les émotions aient pris le dessus sur la logique et le droit juridique", a déclaré mercredi à RIA Novosti le sénateur Anton Beliakov, membre de la délégation russe à l'APCE.
 
Dans la résolution adoptée mardi sur l'affaire Magnitski, l'Assemblée a accordé du temps à Moscou pour réagir à ce document qui rejette sur les autorités russes toute la responsabilité du décès de Sergueï Magnitski, comptable d'un fonds d'investissement britannique établi à Moscou.
 
"Si, dans des délais raisonnables, les autorités compétentes n'apportent pas de réponse, ou pour le moins de réponse satisfaisante, à la présente résolution, l'Assemblée devrait recommander aux Etats membres du Conseil de l'Europe de suivre en dernier ressort l'exemple des Etats-Unis, en adoptant des sanctions ciblées à l'encontre de personnes précises (interdiction de visa et gel de comptes bancaires), après avoir donné à ces personnes nommément désignées la possibilité de présenter des arguments appropriés pour leur défense", lit-on dans la résolution mise en ligne sur le site de l'APCE.
 
Selon M. Beliakov, "certains des arguments cités par Andreas Gross [rapporteur de l'APCE sur l'affaire Magnitski] dénaturent complètement la réalité".
 
"Je ne parle même pas d'une interprétation tendancieuse des faits, je parle d'allégations mensongères et qui n'ont rien à voir avec la réalité", a indiqué le sénateur.
 
D'après lui, les "parlementaires de l'APCE ont refusé de voir des faits évidents".
 
"La Russie n'avait aucun intérêt à ce que Sergueï Magnitski meure", a conclu le sénateur. 
 
La "loi Magnitski" adoptée en 2012 aux Etats-Unis concerne les citoyens russes qui, selon Washington, sont impliqués dans la mort de Sergueï Magnitski. Expert en comptabilité au sein du fonds d'investissement Hermitage Capital Management mis en examen pour fraude fiscale, M. Magnitski est décédé en 2009 dans une prison de Moscou faute d'avoir reçu des soins médicaux. Le texte américain prévoit des sanctions économiques et des interdictions de visas pour les fonctionnaires russes soupçonnés d'être impliqués dans la mort du comptable.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала