L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) aura sans doute besoin d'environ six millions d'euros pour vérifier la mise en œuvre de l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien conclu en novembre entre Téhéran et les Six, notamment pour inspecter les sites nucléaires en Iran.
Pour mener ces inspections, l'AIEA aura vraisemblablement besoin d'envoyer davantage d'inspecteurs en Iran, ce qui entraînera pour elle un coût supplémentaire de l'ordre de six millions d'euros, rapportent vendredi les médias internationaux, se référant à des diplomates proches du dossier.
Le budget de l'agence onusienne étant "très serré", il est peu probable qu'elle puisse tout couvrir avec ses propre fonds.
Les Etats-Unis, Israël et d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Réunis en novembre dernier à Genève, les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) ont conclu un accord préalable avec Téhéran.
Aux termes de ce document, l'Iran s'est engagé à suspendre pour une durée de six mois l'enrichissement d'uranium à plus de 5%, à stopper la mise en place du réacteur à eau lourde d'Arak et à autoriser les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à visiter les sites nucléaires iraniens. En contrepartie, les pays occidentaux s'abstiendront d'imposer de nouvelles sanctions et lèveront partiellement celles déjà en vigueur.
L'accord intérimaire sur le nucléaire iranien doit entrer en application le 20 janvier.