Une proposition visant à étendre à tous les pays l'application de la "loi Magnitski", prévoyant des sanctions contre les violateurs des droits de l'homme, a été soumise jeudi à l'examen du Congrès américain par les sénateurs John McCain et Ben Cardin.
"Les Etats-Unis doivent maintenir leur leadership global dans la lutte contre la corruption et la violation des droits de l'homme, où qu'ils se produisent. Ce document préparé par les deux partis nous fournit un instrument qui permettra de prévenir les transgressions à travers le monde et protégera notre infrastructure financière stratégique contre ceux qui veulent s'en servir pour blanchir des fonds illicites", a déclaré le démocrate Cardin.
"Les transgresseurs des droits de l'homme du Zimbabwe à l'Ukraine et du Honduras à la Papouasie-Nouvelle Guinée sont prévenus sur le fait qu'ils ne pourront pas échapper aux conséquences de leurs actes, même si leur propre pays est incapable de prendre les mesures appropriées", a-t-il poursuivi.
De son côté, le républicain John McCain a souligné que le projet de loi en question se conformait aux valeurs et aux intérêts nationaux américains.
La loi américaine Magnitski concerne les citoyens russes qui, selon les Etats-Unis, sont impliqués dans la mort de Sergueï Magnitski, juriste du fonds d'investissement Hermitage Capital Management mis en examen pour fraude fiscale et décédé dans une prison de Moscou faute d'avoir reçu des soins médicaux. Elle prévoit des sanctions économiques et des interdictions de visas pour les fonctionnaires russes soupçonnés d’être impliqués dans la mort de l'avocat.