Sotchi est passé à un régime spécial de sécurité le 7 janvier avec une interdiction d’entrée pour les moyens de transport d’autres villes, et des règles durcies en matière de bagage à main pour les passagers d’avions. Plus de 30 000 policiers et soldats du ministère de l’Intérieur assurent la sécurité dans les rues et sur les sites sportifs.
Les médias occidentaux, notamment, le Time newyorkais, écrivent que les sportifs et les supporters devront payer cher ce dispositif de sécurité : garder l’esprit olympique dans une « forteresse assiégée ». Or, comme le considère Pavel Baïev, de l’Institut des études des problèmes de la paix à Oslo (PRIO), les mesures renforcées de sécurité feront de Sotchi une ville « bien protégée ». Alors que les écoutes téléphoniques et la surveillance électronique compliquera pour d’éventuels terroristes la tâche de se coordonner dans l’enceinte de la ville.
Il faut dire que la presse exagère pour le moins dans ses évaluations et comparaisons des mesures de sécurité à Sotchi. Les mesures antiterroristes ne font que se renforcer d’une Olympiade à l’autre, surtout après celle de 1972 à Munich, constate Oleg Netchiporenko, ancien agent de renseignement, analyste en chef du Fonds national antiterroriste.
Dans les conditions présentes, toute démarche au nom de la sécurité est justifiée, est persuadé Igor Korottchenko, président du conseil public auprès du ministère de la Défense de Russie.
« La sécurité lors de l’Olympiade à Sotchi est l’une des grandes priorités aujourd’hui. Pour cette raison, les mesures prises sur les lignes aériennes sont à mon avis tout à fait correctes. On pourra supporter un temps cet inconfort. »
Les services spéciaux américains aideront aussi leurs collègues russes. Le directeur du FBI des Etats-Unis James Komi, a déclaré jeudi qu’il était satisfait par le niveau d’interaction avec les structures de maintien de l’ordre de Russie. D’après M. Komi, une vingtaine d’agents du FBI se trouveront à Moscou et encore une dizaine à Sotchi. N
