G20 2013 : société civile, économie et Syrie, priorités de la Russie

© Photo: RIA NovostiG20 2013 : société civile, économie et Syrie, priorités de la Russie
G20 2013 : société civile, économie et Syrie, priorités de la Russie - Sputnik Afrique
S'abonner
En 2013, le G20 sous la présidence russe a pour la première fois dressé le bilan de son activité et déterminé les priorités nouvelles.

Au sommet de septembre, au lieu de discuter comme les années précédentes des mesures de lutte contre la crise économique, ses leaders ont examiné les problèmes de la croissance économique. « Le plan d’action de Saint-Pétersbourg » adopté à l’issue du sommet réglementera la politique sociale et économique des pays membres pour les prochaines années. La Russie a tenu dans le cadre de sa présidence du G20 plusieurs dizaines de forums et de discussions entre experts. Le sommet s’articulait autour de la question qui touche actuellement l’ensemble des pays, explique l’économiste Ksenia Ioudaeva qui s’occupait de sa préparation :

« Nous avons choisi la problématique de la croissance économique. En fait, des mesures importantes ont été prises ces dernières années pour stabiliser la situation sur les marchés financiers et c’est précisément la question de la croissance économique via les investissements et la recherche de sources de croissance nouvelles qui sera primordiale pour tous les États. Nous avons vu juste parce que cette problématique sous-tend toutes les économies du monde et pas seulement celles de l’Europe et des États-Unis comme nous le supposions antérieurement. »

Les leaders des pays du groupe ont signé un nouveau plan d’action à l’issue du sommet de septembre. Ce fait a été relevé par le président Poutine dans son discours de clôture :

« Nous avons adopté le plan d’action de Saint-Pétersbourg pour chacun des pays. Ce document fixe les objectifs à moyen terme visant à réduire les déficits budgétaires et à réaliser des réformes structurelles globales. Des progrès importants ont également été accomplis dans la stimulation de l’emploi. Une démarche concertée a été pour la première fois proposée en matière de formation du marché du travail. Le financement des investissements est devenu un sujet prioritaire et nouveau pour le G20 pendant notre présidence. Nous avons mis au point un programme de recherches et de formulation de recommandations pour améliorer le climat d’investissement et encourager les investissements à long terme. »

Un volet à part du « Plan d’action de Saint-Pétersbourg » concerne la politique fiscale et commerciale du G20. Les accords dans ce domaine sont appelés à devenir les plus utiles et agissants, estime Svetlana Loukach, nouveau sherpa russe auprès du G20.

« Nous avons décidé de mettre au point une norme multilatérale d’échange d’information dans la domaine fiscal. Dans le domaine du commerce, nous avons pu prolonger le moratoire sur les mesures protectionnistes dans les pays du G20 jusqu’à la fin de 2016. Cette décision permettra de donner une impulsion aux activités d’investissement dans l’ensemble des pays et notamment en ce qui concerne les importations et les exportations de biens et de services. »

Les experts s’attendaient à voir la crise syrienne qui s’est aggravée à la fin de l’été constituer le sujet principal du sommet de septembre, mais, contrairement aux attentes, les leaders du G20 se sont consacrés surtout à l’économie sans pour autant oublier les commentaires politiques. C’est ainsi que le président de la Commission Européenne Jose Manuel Barroso et le président du Conseil de l’Europe Herman Van Rompuy, ont déclaré que le problème syrien n’avait pas de solution militaire mais uniquement politique. T


Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала