Les représentants de l'Eglise orthodoxe russe sont prêts à dialoguer avec les militantes du groupe féministe Pussy Riot Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, cette dernière ayant fait preuve d'une "certaine évolution dans sa position", a déclaré à RIA Novosti le président du Département synodal pour les relations de l'Eglise avec la société, l'archiprêtre Vsevolod Tchapline.
Maria Alekhina, membre des Pussy Riot condamnée en 2012 à deux ans de prison pour hooliganisme, est sortie lundi de sa prison de Nijni-Novgorod dans le cadre d'une amnistie. Nadejda Tolokonnikova devrait prochainement être remise en liberté.
"Nous sommes prêts au dialogue avec Mme Alekhina et Mme Tolokonnikova. Nous n'imposerons ce dialogue à personne, mais nous y sommes prêts de notre côté", a fait savoir M. Tchapline.
M. Tchapline a indiqué avoir eu une correspondance avec Nadejda Tolokonnikova pendant un certain temps durant sa détention. Cependant, le responsable a indiqué ne pas avoir constaté de changement de position chez cette dernière au cours de leurs entretiens.
"Cependant, il y a une certaine évolution chez Mme Alekhina. Il y a une compréhension de la douleur qu'elle a causée aux croyants par sa conduite. C'est bon signe", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
En août 2012, un tribunal de Moscou a reconnu trois des cinq membres du collectif féministe Pussy Riot, Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova, coupables de hooliganisme et les a condamnées à deux ans de colonie pénitentiaire pour avoir improvisé une "prière punk" devant l'autel de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou.
En appel, la justice russe a transformé la peine d'Ekaterina Samoutsevitch en sursis, autorisant sa libération immédiate le 10 octobre 2012.
L'affaire a suscité un fort retentissement international. Un grand nombre de personnalités culturelles, dont Paul McCartney, Yoko Ono, Madonna ou bien Lady Gaga, ont à plusieurs reprises appelé les autorités russes à mettre un terme aux poursuites contre les militantes.