« En quelques clics de souris, l'Etat peut accéder à votre portable, vos mails, vos réseaux sociaux et vos recherches sur internet », expliquent ces artistes.
Les signataires dénoncent « l'abus des technologies par des Etats et des entreprises à des fins d'espionnage de masse », dans une pétition publiée par une trentaine de journaux du monde entier.
« Une personne qui est espionnée n'est plus libre; une société espionnée n'est plus une démocratie », affirment-ils.
Les écrivains « appellent les Nations unies à reconnaître l'importance primordiale de protéger les droits civils dans la sphère numérique et à adopter une loi internationale sur les droits numériques », et demandent aux « gouvernements de signer et d'adhérer à cette convention ».
Parmi le demi-millier de signataires de la pétition, figurent le Sud-Africain J.M. Coetzee, le Turc Orhan Pamuk, le Suédois Tomas Tranströmer, l'Autrichien Elfriede Jelinek ou encore l'Australien David Malouf. Figurent également sur la liste l'écrivain allemand Günter Grass, la chanteuse islandaise Björk et l'intellectuel italien Umberto Eco.
Le texte a été publié au lendemain de l'appel lancé par huit géants de l'internet, dont Facebook, Twitter et Google, au président américain Barack Obama d'encadrer les pratiques de surveillance.
Depuis cet été, les révélations fracassantes de l'ancien consultant de l'Agence américaine de sécurité (NSA), Edward Snowden, ont mis en évidence l'ampleur du système de surveillance de plusieurs pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, mettant de nombreux pays dans l'embarras.