La veuve de l'ancien dirigeant palestinien, Souha Arafat, a annoncé vendredi son intention de contester la conclusion des experts français selon laquelle Yasser Arafat était décédé de mort naturelle.
"Après avoir confronté les rapports français et suisse, nous avons décidé de saisir de nouveau la justice française pour contester la conclusion émise par les experts français", rapportent les médias, citant Mme Arafat.
La veuve du premier président palestinien a déclaré qu'elle avait pris cette décision après avoir consulté des juristes et des spécialistes suisses ayant analysé des échantillons de tissus biologiques de Yasser Arafat.
Mme Arafat a également relevé des erreurs techniques dans le rapport présenté par les experts français, soulignant que ces insuffisances avaient rendu les conclusions inexactes.
Les experts français chargés d'enquêter sur le décès de Yasser Arafat, mort en 2004 dans un hôpital militaire près de Paris, ont écarté la thèse de l'empoisonnement. Ils ont pourtant découvert dans les échantillons analysés des quantités de polonium 210 comparables à celles découvertes par leurs collègues suisses. D'après les enquêteurs français, ce fait s'explique par la présence de gaz radon dans la tombe d'Arafat.
Outre la France et la Suisse, des analyses sur la dépouille de Yasser Arafat ont également été effectuées par des chercheurs russes qui, selon la chaîne de télévision Al-Jazeera, se sont gardés d'affirmer que la présence de polonium-210 avait provoqué un syndrome d'irradiation aiguë chez l'ex-raïs palestinien.