Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a avoué vendredi aux journalistes russes réunis à Minsk éprouver une profonde nostalgie pour l'Union soviétique, pays dans lequel il a grandi.
"Je dirai même plus: non seulement j'éprouve de la nostalgie [pour l'époque soviétique], mais je suis un Soviétique. J'ai grandi dans ce pays-là. J'ai été le seul député à voter dans notre parlement contre l'effondrement de l'Union soviétique", a souligné le dirigeant biélorusse.
Il a toutefois reconnu avoir fait l'objet de sanctions sous le régime soviétique: "J'ai failli être exclu du parti. J'ai reçu deux ou trois réprimandes sévères. J'ai failli me retrouver derrière les barreaux. Il y a eu de tout".
"Aujourd'hui, le système dans son ensemble n'est pas meilleur. On peut aboyer tant qu'on veut: on peut se moquer du président, l'insulter impunément", a poursuivi M.Loukachenko.
Le dirigeant biélorusse a en outre estimé que la plupart des conflits armés contemporains auraient pu être évités si l'Union soviétique avait survécu.
"Si l'Union soviétique avait été là, le Proche-Orient et le monde arabe ne seraient pas en feu aujourd'hui. Nous n'aurions pas eu à mener des négociations. Nos navires y seraient déployés et personne n'aurait eu l'idée d'y faire la guerre", a conclu le président biélorusse.