Selon les informations disponibles, au cours du dernier week-end, quelque 150 personnes ont été fusillées à Khan al-Assal, près d'Alep, y compris des soldats et des officiers capturés des forces gouvernementales, ainsi que des civils sympathisant avec les autorités. Selon M.Jafari, le massacre est survenu, il y a deux jours, alors que le gouvernement syrien et le secrétariat de l'ONU annonçaient être parvenus à un accord de principe sur la coopération dans l'enquête sur les rapports faisant état de l'utilisation de gaz de combat en Syrie.
« Le massacre a été perpétré pour éliminer les témoins capables de déposer auprès du secrétariat de l'ONU et identifier ceux qui avaient utilisé l'arme chimique », a indiqué l'ambassadeur de Syrie.
Bachar Jafari a pris la parole tout de suite après le chef de la Commission d'enquête sur les violations des droits de l'homme en Syrie, Paulo Sergio Pinheiro ayant, lui aussi, mentionné l'exécution massive dans les environs d'Alep. Selon M.Pinheiro, les experts de la commission sont prêts à enquêter sur cet incident s'ils obtiennent l'accès en Syrie qu'ils attendent depuis longtemps.
Les 24 et 25 juillet, une délégation de l'ONU comprenant le Haut représentant du secrétaire général de l'ONU pour le désarmement, Angela Kane, et le chef du groupe d'inspecteurs, Ake Sellstrom, ont évoqué à Damas les modalités d'activité des experts internationaux qui s'apprêtaient à vérifier en Syrie les faits de l'utilisation de gaz de combat.
Conduite par M.Sellstrom, l'équipe d'inspection a été formée à la demande de Damas au lendemain de l'attaque chimique effectuée le 19 mars à Khan al-Assal, dans la banlieue d'Alep.
Le 9 juillet, la Russie a remis à l'ONU les résultats de son expertise confirmant qu'une roquette contenant du gaz sarin avait été tirée par des rebelles de l'opposition.