Le président tchétchène Ramzan Kadyrov est préoccupé par la hausse du nombre d'immigrés clandestins en Tchétchénie, ces derniers provoquant une hausse de la criminalité dans la région, rapporte mardi le service de presse du gouvernement de la république du Caucase russe.
"Ces dernières années, la république se heurte de plein fouet au problème de l'afflux de migrants. D'un côté c'est bon signe, mais de l'autre nous sommes préoccupés par la criminalité générée par ce phénomène", a déclaré M. Kadyrov, cité dans le communiqué.
Le numéro un tchétchène a fait remarquer que depuis le début de l'année, on enregistrait une vague de délits, notamment de meurtres, perpétrés par des migrants contre des autochtones.
Selon lui, l'afflux incontrôlé de main-d'œuvre étrangère vers la Tchétchénie est injustifié, la république occupant la deuxième place de Russie pour le niveau de chômage, derrière l'Ingouchie voisine.
M. Kadyrov a ajouté que ces derniers jours, six migrants résidant dans la république sans enregistrement avaient été expulsés sur décision du tribunal.
"Depuis le début de l'année, on a relevé dans la république plus de 300 infractions à la législation migratoire. L'Etat a fixé des quotas pour le nombre de postes de travail destinés aux migrants. Pour la Tchétchénie, ce nombre est de 17 en 2013", a indiqué M. Kadyrov.
"Si les migrants sont autorisés à travailler et qu'ils paient leurs impôts, pas de problème. En outre les habitants de la république sont prêts à les aider à s'adapter, s’ils respectent strictement les lois du pays qui les accueille", a-t-il résumé.
Selon les experts, 5 millions d'étrangers résideraient sur le territoire russe, dont trois millions de clandestins. Dans leur immense majorité, ces derniers sont entrés légalement sur le territoire, mais ne l'ont pas quitté au bout de 90 jours, le délai prévu par la loi.