La dénucléarisation de la Corée du Nord ne sera possible qu'après celle de toute la péninsule coréenne et la disparition de la menace nucléaire américaine, a déclaré vendredi à New York le délégué permanent nord-coréen auprès de l'Onu, Sin Son-Ho.
"La dénucléarisation est notre objectif final. Nous ne sommes pas contre la dénucléarisation, mais elle ne doit pas être unilatérale. Elle ne doit pas se rapporter seulement au nord de la péninsule. La dénucléarisation doit engager l'ensemble de la péninsule coréenne, y compris la Corée du Sud. Et elle ne sera possible qu'après la disparition de toutes les menaces nucléaires américaines", a souligné le diplomate devant les journalistes.
Mercredi dernier, le premier vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Kim Gye-Kwan, a toutefois affirmé lors de négociations à Pékin avec son homologue chinois, Zhang Yesui, que Pyongyang était attaché à la dénucléarisation de la péninsule coréenne et entendait régler le problème nucléaire par voie de négociations.
Les négociations à Six qui réunissent la Russie, la Chine, le Japon, les Etats-Unis et les deux Corées ont été lancées en 2003 en vue d'amener Pyongyang à abandonner ses programmes nucléaire et balistique. Elles ont été suspendues en 2009 sur fond de détérioration des relations entre les deux Etats coréens.
La Corée du Nord, qui s'est proclamée puissance nucléaire en 2005, a réalisé trois essais nucléaires souterrains, provoquant les protestations de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté plusieurs résolutions appelant Pyongyang à cesser ses activités nucléaires.
En avril dernier, les autorités nord-coréennes ont annoncé qu'elles allaient relancer les travaux d'enrichissement d'uranium sur le site de Yongbyon. Pyongyang refuse d'arrêter son programme nucléaire et souhaite mener des négociations d'égal à égal avec les Etats-Unis en tant que puissance nucléaire.