Iran : "Journée du silence" à la veille de la présidentielle

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L'élection présidentielle se tiendra en Iran le 14 juin. Six candidats participent à la course présidentielle. Conformément à la constitution, le président sortant Mahmoud Ahmadinejad ne peut plus se représenter.

L'élection présidentielle se tiendra en Iran le 14 juin. Six candidats participent à la course présidentielle. Conformément à la constitution, le président sortant Mahmoud Ahmadinejad ne peut plus se représenter.

Une "journée du silence" a été proclamée en Iran : toute propagande politique est interdite dans le pays à la veille de l'élection présidentielle du 14 juin.

L'élection présidentielle iranienne a lieu tous les quatre ans.

Le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, a été élu en 2005 et réélu en 2009 mais ne peut pas se présenter pour un troisième mandat conformément à la constitution. Lors de ses deux précédentes victoires l’opposition avait organisé des manifestations dans les grandes villes, pour protester contre les résultats. Selon les manifestants les résultats de la présidentielle de 2009 avaient notamment été falsifiés.

Les candidats

Cette année, huit candidats figuraient sur la liste publiée par le ministère iranien de l'Intérieur fin mai. Deux d'entre eux – l'ex-premier vice-président Mohammad Reza Aref et l'ex-président du parlement Gholam Ali Haddad-Adel – ont récemment renoncé à la course présidentielle.

Six candidats seront donc finalement en compétition pour le siège présidentiel : le réformateur Hassan Rohani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran pendant les présidences de Rafsandjani et Khatami et ex-négociateur sur le dossier nucléaire iranien avec les six médiateurs internationaux ; quatre conservateurs – Ali Akbar Velayati, ex-ministre des Affaires étrangères, Mohammad Bagher Ghalibaf, maire de Téhéran, Mohsen Rezaï, ex-chef du Corps des gardiens de la révolution islamique, et Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale ; et d'un candidat indépendant, Seyed Mohammad Gharazi, ex-ministre de la Poste et des Télécommunications.

Le soutien des partisans

Des centaines d'habitants de Téhéran ont organisé des manifestations pour soutenir les candidats, bloquant pratiquement tout le centre-ville de Téhéran et provoquant des embouteillages de plusieurs kilomètres. Les manifestants distribuaient des affiches avec les photos des candidats dans les rues et directement dans les voitures en criant des slogans.

Les patrouilles de police ont été renforcées à travers toute la ville.

L'avis des experts

A l'issue des débats télévisés c'est le candidat indépendant qui a été le plus apprécié par les téléspectateurs – l'ex-ministre de la Poste et des Télécommunications Seyed Mohammad Gharazi. Cependant, les experts iraniens ne considèrent pas sa candidature comme majeure et pensent plutôt que la course se déroulera essentiellement entre le réformateur Rohani et l'un des candidats conservateurs. D'après les experts iraniens, l'élection présidentielle ne se limitera pas à un seul tour.

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