Le défunt président vénézuélien Hugo Chavez a reçu, à titre posthume, le prix Simon Bolivar, la plus prestigieuse récompense journalistique du pays, rapportent vendredi les médias latino-américains.
Selon les organisateurs du prix, le commandant Chavez a "redonné la parole aux opprimés du monde entier" et a assumé "un rôle majeur dans la lutte contre les mensonges médiatiques".
La décision de décerner le prix à l'ex-président a provoqué un vaste débat au sein de la société vénézuélienne en raison de l'attitude hostile du premier envers les médias d'opposition et de restrictions imposées à la liberté de la parole.
En 2007, les autorités vénézuéliennes ont refusé de renouveler la licence de la chaine de télévision privée RCTV, accusée de mener des "activités subversives". Auparavant, Hugo Chavez a menacé de fermer l'ensemble des médias privés du pays, les accusant d'être des "porte-voix des partis politiques d'opposition ratés".
Après la mort de Chavez, la principale chaîne indépendante vénézuélienne, Globovision, a été vendue à de nouveaux propriétaires. A l'époque, Chavez accusait l'ex-propriétaire de la chaîne d'être impliqué dans un complot visant à renverser le régime au Venezuela et menaçait de confisquer ses actifs. La chaîne a en outre fait l'objet de huit enquêtes pénales.
En juin 2011, le gouvernement vénézuélien a imposé à Globovision une amende de 2,1 millions de dollars américains pour la diffusion en direct de la répression des émeutes dans la prison surpeuplée d'El Rodeo, dans la banlieue de Caracas, qui s'est soldée par la mort de 37 personnes.