La coentreprise, organisée sur la base d’une entreprise de la corporation « Oboronprom » (Industrie de défense), commencera par l’assemblage des ensembles importés. Par la suite leur production sera localisée principalement en Russie et va, probablement, atteindre à long terme 60 %. Un tel format de coopération profite aux deux parties, remarque Dmitri Abzalov, vice-président du Centre des communications stratégiques :
Pour nous c’est une occasion d’accéder à des technologies, en ce cas suisses, sans perdre à la fois la qualité d’assemblage et de production. Pour la Suisse, c’est une possibilité d’affermir ses positions sur le marché russe grâce au concours d’un grand acteur. « Oboronprom » est le leader des industries mécaniques notamment dans la sphère de l’industrie de défense. Etant donné que les commandes d’Etat augmentent et pourront dépasser un trillion de roubles (plus de 30 milliards de $), la sortie sur un tel marché pourrait intéresser un non-résident.
Le projet russo-suisse permettra de réduire le prix de revient usine de la production. Quand aux Suisses, ils viennent sur le marché russe « pour de bon et pour longtemps », est persuadé Nikita Maslennikov, expert à l’Institut de développement contemporain :
Pour eux, c’est une option sérieuse, bien calculée. Par mon expérience je sais que les compagnies suisses mettent beaucoup de soin à choisir les marchés et les partenaires. Le marché russe est assez vaste. On ne doit exclure non plus une production commune travaillant à l’exportation.
Mais en premier lieu les nouveaux équipements sont destinés au marché russe, où les machines-outils de la société suisse GF sont, d’ailleurs, très demandés. En 2012 elle est devenue le leader pour les ventes.
Le nouveau projet russo-suisse est l’une des illustrations de ce comment des technologies étrangères vont dans les segments hautement technologiques de l’industrie russe.