Le matin du 19 mai, dans les steppes d’Orenbourg, il a été accueilli par un nombre aussi grand de techniciens, de scientifiques et d’équipes de soutien que des vols pilotés avec des cosmonautes à bord. Outre les scientifiques russes, des représentants de l'Allemagne attendaient le retour du satellite. Sur les lieux étaient montés des laboratoires de recherche. L’explication de cette attention particulière est simple: les Bions n'ont pas été lancés dans l'espace depuis près de vingt ans. Des appareils similaires ont été envoyés dans l’espace, mais pas Bion.
Bion-M1 a été mis sur l’orbite le 19 Avril. Il peut être comparé à une Arche de Noé spatiale. A bord du satellite, pendant un mois, ont voyagé sur l’orbite de la Terre des souris, des lézards, des poissons, des crustacés, des plantes, des colonies de micro-organismes, des graines et même des spores bactériennes.
Son retour était attendu avec beaucoup d'impatience car il s'agit d'un système unique, dit le rédacteur en chef en chef de la revue Nouvelles de l'astronautique Igor Afanasyev à La Voix de la Russie.
« Les vols de satellites biologiques, c’est une chose très coûteuse et très compliquée en termes de préparation. Par conséquent, ils sont effectués rarement. Les expériences sont nécessaires pour étudier les effets du vol spatial sur les organismes vivants, afin de déterminer les conditions optimales du régime du travail des cosmonautes sur l'ISS et de mieux comprendre comment l'espace affecte un organisme vivant dans un vol long ».
Avec « l’équipe » du vaisseau spatial, on a effectué plus de 80 expériences. Outre 20 centres de recherche russes, participent également au programme 15 universités étrangères. Un contrôle sur l'ensemble du programme est réalisé par l'Institut des problèmes biomédicaux de l’Académie des sciences de Russie.
Le précédent vaisseau spatial russe avec des animaux à bord a été envoyé dans l'espace en 2007. Mais alors son « équipage » n'était pas aussi nombreux, et il est resté en orbite seulement 12 jours.
Des expériences de ce type avaient commencé en Russie bien avant l'envoi des premiers satellites biologiques, a déclaré à La Voix de la Russie le directeur scientifique de l'Institut de politique spatiale Ivan Moiseev.
« La première expérience de ce genre – c’était le lancement dans l'espace de chiens, Belka et Strelka. C'était en 1960. Après cela, nous avons lancé régulièrement des vaisseaux spatiaux avec des animaux à bord. Il y avait aussi des chiens, des singes, des souris, des rats. Tout ce qui est nécessaire pour étudier les effets de l'espace sur l’homme... »
Bion-M1 est une nouvelle génération des satellites. Le dernier lancement inaugure une série de quatre vols. Les trois autres sont prévus d'ici 2020. Les Américains ont cessé les lancements similaires dans les années 60 du siècle dernier. Maintenant, les États-Unis et les Européens vont utiliser les vaisseaux spatiaux russes. N