Les alliés oubliés de la guerre contre le nazisme

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Ces dernières années les citoyens russes ont appris beaucoup de choses nouvelles sur leurs adversaires dans la Grande Guerre patriotique. Sans doute, les compagnons d’idée de Stépan Bandera à Lvov, en Ukraine, ou les anciens SS de Lettonie et d’Estonie vont-ils nous rappeler encore longtemps leur existence. Par ailleurs, les principaux alliés sont désormais souvent évoqués avec certaines réserves : les refroidissements périodiques dans les rapports entre la Russie et les Etats-Unis et la Grande-Bretagne nous ramènent à ce principe cynique qui veut qu’en géopolitique il n'y a pas d'amis mais uniquement des intérêts réciproques.

La Seconde Guerre mondiale était remarquable par le fait qu’il n’y allait pas uniquement et pas tellement de la géopolitique, mais de la survie de nations entières, de la sauvegarde de la liberté et de la dignité humaine. Et dans ce combat la Russie avait à l’époque des alliés sincères. Il ne s’agit pas seulement des peuples de l’URSS, des Polonais, des Yougoslaves, dont on ne peut oublier l’exploit. Il est question d’alliés moins connus comme les Brésiliens, les Néozélandais, les Chinois, les Indiens et les Africains. En fait tous les pays regroupés actuellement dans le BRICS ont participé à la guerre contre les puissances de l’Axe (Allemagne et Italie).

Ce phénomène a été décrit par Sergueï Brilev, présentateur de TV et journaliste spécialiste des sujets internationaux, dans son récent ouvrage intitulé Les Alliés oubliés.

« Le lien essentiel unissant alors vraiment presque tous les peuples était le refus des théories racistes des nazis. Même si tout n’allait pas bien sur ce plan ni dans l’Empire britannique, ni aux Etats-Unis ».

On a injustement oublié la participation à la guerre contre l’axe germano-italien des Ethiopiens, conduits par le légendaire Empereur Haïlé Sélassié Ier. Bien peu en Russie savent qu’à côtés des pilotes soviétiques dans le Grand Nord, dans la région de la péninsule de Kola, combattait la 151 escadrille britannique sous le commandement du Néozélandais Henry Neville Gynes Ramsbottom-Isherwood. Et sur les fronts européens, ses compatriotes, les Maoris, autochtones de Nouvelle-Zélande, luttaient contre les nazis. Dans les combats de la fin de la guerre, ces courageux combattants ont perdu un homme sur cinq. Ils comprenaient sans doute que si Hitler gagnait la guerre, il traiterait les Maoris comme un peuple inférieur. Mais à l’époque la propagande allemande se concentrait principalement sur les peuples slaves, rappelle Sergueï Brilev dans son livre.

On faisait la guerre pour survivre, pour préserver dignité du genre humain. Nos grands-pères, avec leurs alliés partout à travers le monde, nous ont permis d’éviter l’odieux avenir qu’Hitler nous réservait. T

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