Le G8 salue l'annonce d'une enquête de l'Onu sur l'emploi éventuel d'armes chimiques en Syrie, a déclaré jeudi à Londres le chef de la diplomatie britannique, William Hague.
"Nous saluons l'annonce par l'Onu d'une enquête sur l'emploi éventuel d'armes chimiques en Syrie", a dit le ministre.
Et d'ajouter que le conflit syrien faisait l'objet de la discussion lors d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du G8 dans la capitale les 10 et 11 avril.
Fin mars, les autorités syriennes ont demandé à l'Onu d'enquêter sur l'attaque chimique survenue le 19 mars dans une banlieue d'Alep. Perpétrée par les insurgés, selon Damas, l'attaque a fait 25 morts et 110 blessés. Les rebelles ont démenti ces informations, tout en accusant l'armée régulière d'avoir utilisé un missile de type Scud chargé d'agents toxiques.
Ainsi, le gouvernement syrien et l'opposition anti-Assad s'accusent mutuellement d'avoir employé des armes chimiques dans le cadre du conflit qui secoue le pays depuis plus de deux ans.
Répondant à la requête de Damas, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a suggéré d'enquêter sur toutes les allégations de recours aux armes chimiques en Syrie et a indiqué qu'une équipe d'experts était prête à venir dans le pays, les observateurs onusiens souhaitant se déployer sur l'ensemble du territoire syrien. Damas a estimé que cela était "contraire à sa demande adressée aux Nations unies".
Moscou a également qualifié d'injustifié un tel élargissement du mandat de la mission, en estimant que, sous pression de certains pays, le Secrétariat de l'Onu fait pratiquement échouer l'enquête sur les informations faisant état de l'utilisation d'une arme chimique en Syrie en mars dernier.