Le président syrien Bachar el-Assad, confronté à un conflit civil depuis deux ans, a exhorté mercredi les dirigeants du groupe BRICS, réunis les 26 et 27 mars à Durban (Afrique du Sud), à agir pour mettre fin aux violences dans son pays, lit-on sur le site internet de l'agence nationale SANA.
"J'appelle les leaders du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à collaborer avec nous pour mettre immédiatement fin aux violences en Syrie et afin de garantir un règlement politique", a écrit le dirigeant syrien dans une lettre à son homologue sud-africain Jacob Zuma, qui préside le sommet.
M.Assad a ajouté que le règlement politique nécessitait une volonté internationale "d'assécher les sources du terrorisme".
Le président syrien a en outre espéré que les BRICS œuvreraient pour promouvoir la démocratie dans les relations internationales et qu'ils pourraient "empêcher les pays connus pour leur ingérence dans les affaires intérieures d'autres Etats, en violation de la Charte des Nations unies", d'atteindre leurs objectifs.
Le département d'Etat américain n'a pas tardé à réagir à cette missive, la qualifiant de "geste de désespoir".
"Cette démarche traduit l'isolement du régime d'Assad. Il essaie de s'accrocher à un brin de paille (…), mais ses possibilités sont très limitées", a indiqué Patrick Ventrell, porte-parole de la diplomatie américaine.
Ce dernier a en outre souligné le contraste entre la position du régime de Damas et celle de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, qui "bénéficie d'un soutien dans toute la région".