Réuni en session à Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a prolongé vendredi d'un an le mandat de la Commission d'enquête sur les violations des droits de l'Homme en Syrie, ainsi que le mandat du rapporteur spécial sur l'Iran, ont annoncé les médias internationaux.
Déposée par la Jordanie, le Koweït, le Maroc, le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Tunisie et les Emirats arabes unis, la résolution sur la Syrie a recueilli 41 voix pour, une contre (Venezuela) et cinq abstentions (Equateur, Inde, Philippines, Ouganda et Kazakhstan). Le texte invite Damas à coopérer pleinement avec la Commission et à fournir d'urgence à ses membres un accès illimité au territoire syrien.
Créé en 2011 sous la direction du Brésilien Paulo Sergio Pinheiro, la Commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'Homme en Syrie n'a jamais reçu l'autorisation de se rendre dans ce pays. Lors de l'enquête, les membres de la Commission ont interrogé plus de 1.500 réfugiés dont ils ont utilisé les témoignages pour signaler les violations des droits de l'Homme en Syrie. Selon les enquêteurs, ces violations "peuvent être assimilées à des crimes de guerre et à des crimes contre l'humanité".
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a également adoptée à la majorité des voix (26 pour, deux contre et 17 abstentions) une résolution déposée par la Suède et prolongeant d'un an le mandat du rapporteur spécial sur l'Iran, Ahmed Shaheed, nommé à ce poste en 2011.
Selon les médias européens, Téhéran n'a jamais autorisé le rapporteur à se rendre en Iran depuis la création de ce poste en 2005.