Le Conseil de sécurité de l'Onu a condamné l'explosion perpétrée jeudi soir dans une mosquée de Damas qui a coûté la vie à 49 personnes, dont un important dignitaire religieux sunnite pro-régime, a annoncé vendredi Vitali Tchourkine, ambassadeur russe auprès des Nations unies.
"Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations représentait une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité dans le monde, et que tout acte de terrorisme était criminel en soi et n'avait pas de justification indépendamment de sa motivation, de son auteur et du moment", dit la déclaration du Conseil, dont M.Tchourkine a donné lecture.
Conscients de leur responsabilité dans le cadre de la Charte de l'Onu, les pays membres du Conseil de sécurité ont également réaffirmé leur détermination à lutter contre le terrorisme et condamné la violence contre la population civile, tout en soulignant que la lutte antiterroriste ne devait pas violer le droit international, lit-on dans le document.
Le délégué permanent russe auprès de l'Onu Vitali Tchourkine assume la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de mars.
Un kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs jeudi soir lors d'un cours religieux mené dans la mosquée al-Imane dans le quartier Mazraa, à Damas, en tuant 49 personnes, dont le célèbre dignitaire religieux sunnite, Mohammad Saïd al-Bouti, et a fait 84 blessés. Tous les vendredis, le cheikh al-Bouti prononçait un sermon diffusé par la télévision d'Etat. Plusieurs de ses sermons condamnaient le terrorisme et la violence armée.
Cet attentat-suicide n'a pas été revendiqué, mais son mode opératoire rappelle celui de la nébuleuse terroriste Al-Qaïda.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place qui a fait, selon l'Onu, plus de 70.000 morts et plus d'un million de réfugiés.