Les Russes sont de plus en plus nombreux à dénoncer l'homosexualité, selon un sondage réalisé en janvier dernier par le Centre russe d'analyse de l'opinion publique Levada.
Au total environ 43% des Russes préconisent l'adoption de mesures radicales à l'égard des personnes homosexuelles: 22% approuvent l'idée d'un suivi médical forcé (17% en 2005), 16% sont pour l'isolement (12% en 2005) et 5% des Russes (3% en 2005) sont mêmes favorables à "l'élimination" des homosexuels.
Enfin, 27% des personnes estiment qu'ils ont besoin d'une aide psychologique (chiffres inchangés depuis 2005).
La plupart des personnes interrogées (34%) estiment que l'homosexualité est une maladie qu'il faut soigner, 23% des gens croient qu'elle est le résultat d'une mauvaise éducation ou d'une perversion (17%). Seuls 16% des sondés estiment que l'homosexualité est une autre forme de sexualité, une "orientation sexuelle déterminée à la naissance".
En janvier dernier, la Douma (chambre basse du parlement russe) a adopté en première lecture un projet de loi qui prévoit de criminaliser la propagande auprès des mineurs de la pédophilie, de l'homosexualité, de la bisexualité et du transsexualisme.
67% des Russes soutiennent la nouvelle loi et 90% des Russes affirment qu'ils ne connaissent pas d'homosexuels. Presque autant de personnes se prononcent contre les mariages homosexuels et les Gay Pride.
Le sondage a été réalisé du 15 au 18 janvier auprès de 1.600 personnes de plus de 18 ans. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.