La particule découverte en juillet 2012 dans le Grand collisionneur de hadrons (LHC), situé à la frontière franco-suisse, serait un boson de Higgs, a annoncé jeudi l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN).
"Les résultats préliminaires portant sur l'ensemble des données 2012 sont magnifiques, et pour moi il est clair que nous avons affaire à un boson de Higgs, même si nous sommes encore loin de savoir de quelle sorte de boson de Higgs il s'agit", a indiqué Joe Incandela, représentant du groupe des chercheurs travaillant sur le détecteur de particules CMS (Compact Muon Solenoid) du LHC, cité dans le communiqué.
Il reste de savoir s'il s'agit bien du boson de Higgs du Modèle standard de la physique des particules, ou plutôt du plus léger d'un ensemble de bosons prédits dans certaines théories au-delà du Modèle standard, selon le CERN.
Pour déterminer s'il s'agit du boson de Higgs du Modèle standard, les chercheurs doivent mesurer les taux de désintégration du boson en d'autres particules et comparer les résultats obtenus aux prévisions. La découverte d'un boson est un événement très rare, elle peut arriver une fois par mille milliards de collisions proton-proton. Les scientifiques ont besoin d'un plus grand nombre de données du LHC pour analyser tous les modes de désintégration du boson découvert.
Les scientifiques du CERN ont annoncé en juillet 2012 avoir découvert une particule ressemblant fortement au boson de Higgs, une particule instable faisant partie du mécanisme qui donne leur masse aux autres particules de l'Univers et dont l'existence n'avait jusqu'alors jamais été prouvée.
D'un coût de plus de 6 milliards d'euros, le Grand collisionneur de hadrons (LHC) est construit à 100 m sous terre sur la frontière entre la France et la Suisse. Il a démarré en septembre 2008. Des physiciens, techniciens et ingénieurs de plus de 80 pays, dont la Russie, participent aux expériences du LHC.