Le dirigeant du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), Guennadi Ziouganov, affirme que la mort du président vénézuélien Hugo Chavez n'est pas fortuite et qu'elle doit faire l'objet d'une enquête internationale.
"Comment expliquer le fait que six leaders de pays latino-américains qui critiquaient la politique des Etats-Unis et tentaient de former leur propre bloc influent pour devenir souverains et indépendants, ont soudainement contracté la même maladie que Chavez?", a demandé M. Ziouganov interrogé par la chaîne de télévision Rossiya 24.
"Je pense que cet épisode est loin d'être fortuit", a souligné le chef du KPRF, ajoutant qu'il fallait "engager une enquête, y compris sous contrôle international".
Plus tôt mercredi, le vice-président de la commission des Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), le communiste Leonid Kalachnikov, a indiqué à RIA Novosti que les relations entre la Russie et le Venezuela ne seraient plus aussi étroites qu'elles l'étaient sous Hugo Chavez. Le parlementaire est persuadé qu'en cas d'arrivée de l'opposition au pouvoir au Venezuela, la Russie aura peu de chances de pratiquer une coopération fructueuse avec ce pays.
Après avoir qualifié Hugo Chavez de "personnalité illustre", le député a fait savoir que les communistes russes présenteraient dans les heures qui viennent leurs condoléances à l'occasion de sa mort.
Outre Chavez, différentes formes de cancer ont été diagnostiquées chez l'ex-président argentin Raul Alfonsin (mort en 2009) et la dirigeante actuelle du pays Cristina de Kirchner, l'ex-président brésilien Lula da Silva et la présidente actuelle Dilma Rousseff, ainsi que chez l'ancien chef de l'Etat paraguayen Fernando Lugo.